1) Matériel de signalisation
A) Limites de zone sur les plages
Il faudra considérer deux types de plages : plage soumise aux marées (fond instable), plage non soumise aux marées (fond stable) :
Ces limites de zone sont matérialisées par :
- Des panneaux fixes blancs avec des inscriptions en bleus foncées (limite de zone, baignade surveillée) pour les fonds de mer stable,
- Des fanions bleus qui surmontent ces panneaux pour les fonds instables (ce sont généralement des piquets que l’on peut facilement déplacer sur la plage).
Tout au long de cette zone de surveillance des panneaux fléchés indiqueront la direction du poste du secours
B) Limites de zone sur la mer
- La zone de surveillance sur l’eau va jusqu’à 300 mètres du bord. Cette zone est matérialisée au large par des bouées jaunes espacées de 200 m maximum les unes des autres et d’une taille de 1 mètres environ. La navigation est limitée { cinq nœuds dans la bande des 300 mètres lorsqu’elle est autorisée.
Il est possible d’aménager un emplacement réservé aux nageurs, celui-ci étant matérialisés par des bouées oranges reliées par un filin afin de protéger les nageurs des embarcations : Zone Réservée Uniquement à la Baignade (ZRUB). Aucune embarcation ne sera admise dans ce périmètre.
- Des chenaux traversiers balisés qui sont interdits aux baigneurs permettent aux usagers pratiquant des activités nautiques (planche à voile, bateaux…) de pouvoir accéder aux rivages ou au large. Des panneaux d’information signalent sur la plage le rôle de ces chenaux et rappellent que la baignade est interdite. Les chenaux ont une largeur de 25 mètres et sont constitués d’une douzaine de paires de bouées jaunes de plus en plus proches les unes des autres au fur et à mesure que l’on se rapproche du rivage. Elles ont une forme conique à droite et cylindrique à gauche et ceci en venant du large. Les bouées d’entrée de chenal sont plus grosses que les suivantes. Ces zones de chenaux traversiers ne font pas l’objet de surveillance et le pratiquant engage sa propre responsabilité.
- Les points dangereux : pour plus de sécurité, les endroits dangereux tels que les rochers, les épaves, les fosses, les courants, et les baïnes peuvent être indiqués à terre par des panneaux ou en mer par des bouées.
- La navigation et l’accès à la mer sont soumis à des règles précises, ainsi des balises permettent aux navires de circuler sans accident. Depuis 1980, toutes les marques fixes et flottantes de balisage sont regroupées en un système conventionnel :
- les marques latérales (bâbord cylindre rouge / tribord cône vert en entrant au port)
- les marques cardinales (jaunes et noires)
- les marques de danger isolé (bandes horizontales noires et rouges)
- les marques d’eaux saines (bandes verticales rouges en blanches)
- les marques spéciales (jaunes de forme quelconque avec parfois une croix jaune)
C) Mat et flammes de signalisation (circulaire du 19 juin 86)
Le matériel de signalisation utilisé sur les plages des lieux de baignade situés ou non en bordure de mer est constitués par :
- un mât d’une hauteur minimum de 10 mètres de couleur blanche placé pour être visible sur toute la zone de
- des signaux à hisser sur ce mât :
. Flamme rouge (drapeau en forme de triangle isocèle) : lorsque ce signal est hissé en haut du mât il signifie « Baignade interdite mais surveillée ». Le surveillant doit faire respecter l’interdiction de se baigner.
. Flamme jaune orangée : signifie « baignade dangereuse mais surveillée ». Le surveillant doit avoir une attention accrue envers les baigneurs, afficher des conseils de prudence, interdire des lieux rendus dangereux
. Flamme verte : signifie « Baignade surveillée et absence de danger ». Le surveillant a un rôle de prévention, de surveillance ; prêt à intervenir.
Absence de flamme = absence de surveillance : le poste est fermé ou les sauveteurs sont en intervention (ils doivent affaler la flamme avant de partir)
Ces drapeaux ne doivent comporter aucune inscription ni aucun symbole (taille 1.5 m par 2.25m). Sur le mât sont apposés des panneaux explicatifs mentionnant la signification des signaux ainsi que l’emplacement des engins de sauvetage et du poste de secours. Ces panneaux peuvent être traduits en plusieurs langues.
2) Le poste de secours
A) Son emplacement
Il devra être placé de telle façon que le sauveteur puisse voir la totalité de sa zone de surveillance en fonction de la topographie. Il doit permettre d’accueillir les victimes, de prodiguer les premiers soins, de procéder à des réanimations, de transmettre l’alerte.
- Son implantation doit permettre aux secours motorisés de pouvoir y accéder. Une D Z (Drop Zone) peut être prévue (Aire d’atterrissage pour hélicoptère).
- Des panneaux placés à intervalles réguliers indiquent la direction du poste de secours. Sa couleur sera blanche et l’inscription poste de secours en lettres rouges.
B) Les panneaux d’affichage
Des panneaux seront installés sur le poste de secours le plus visiblement possible. Leur but est d’informer le public. Il sera demandé au chef de poste de porter les informations suivantes:
Quotidiennement :
- la température de l’eau à l’ouverture du poste
- la température de l’air
- les prévisions météorologiques
- Direction et force du vent
- les avis de coup de vent (force du vent)
- les heures et coefficient des marées
- les dangers particuliers
De façon permanente :
- le plan de la plage avec la localisation du poste de secours et le plan de la baignade avec ses dangers signalés
- le code des couleurs pour la flamme
- l’arrêté municipal relatif à la police de la plage ou de la baignade
- les extraits du règlement concernant les baignades et les différents types d’embarcations
- les conseils de prudence
- le plan général de la station
- les heures d’ouverture de fermeture du
C) A l’intérieur du poste de secours
Il doit être pourvu d’eau d’éléctricité et de sanitait d’eau d’électricité et de sanitaires (WC, douche). L’aménagement doit permettre un entretien aisé.
Il comprend : un bureau, des sièges, une armoire de rangement, une armoire à pharmacie avec serrure de sécurité, un lit, des couvertures, des alèses, une table de soin, et une armoire fermée pour ranger le matériel de ranimation.
3) Dispositions matérielles d’activation du poste de secours
Les surveillants sauveteurs doivent utiliser le poste de secours uniquement dans le cadre de leur travail. L’entrée n’y est pas libre, seules les personnes accidentées ou dont la présence est nécessaire sont admises.
Afin d’assurer la sécurité et le sauvetage sur les plages, le personnel doit avoir à sa disposition du matériel adapté, donné par la municipalité ou l’employeur réparti en plusieurs catégories :
- matériel de sauvetage
- matériel de recherche
- matériel de liaison
- matériel de surveillance et de renseignement
- matériel de réanimation cardio pulmonaire
- matériel de 1er secours
- matériel médical
- matériel d’hygiène et d’entretien
A) Le matériel de sauvetage
- une embarcation maniable motorisée peut être mis à la disposition des sauveteurs (possédant le permis de navigation).
- un véhicule adapté à la topographie des lieux
- du matériel complémentaire destiné à faciliter le retour des personnes noyées : bouées tubes, perches, gilets, filins …
- des planches de surf (ou paddleboard), des scooters … permettent un sauvetage plus rapide (utile lorsque l’océan est agité).
B) Le matériel de recherche
facilite l’exploration des milieux aquatiques
- une combinaison iso thermique
- une paire de palmes, avec masque et tuba
C) Le matériel de liaison
Le poste de secours devra être équipé obligatoirement d’un téléphone relié au réseau public. Il est conseillé de se munir de radios portables afin de faciliter la communication entre sauveteurs (radios VHF utilisables avec un certificat restreint de radio téléphoniste).
D) Le matériel de réanimation
- BAVU (adulte, enfant, nourrisson)
- Bouteille d’O² avec bloc mano-détendeur
- Aspirateur de mucosité avec canules d’aspiration
- DSA
4) Utilisation du poste de secours
A) Avant l’ouverture
- il faut recueillir les informations quotidiennes relatives à la météo, température afin de les reporter sur le
- il faut préparer les différents matériels indispensables à la surveillance, à l’intervention: nécessite une vérification
- il faut s’entraîner au niveau physique mais aussi à la manipulation du matériel de réanimation.
- Pour cela il est nécessaire d’arriver au minimum une demi-heure avant l’ouverture du
B) A l’ouverture du poste
- il faut hisser la flamme correspondant à la météo et à l’état de la mer
- se consacrer exclusivement à la surveillance pendant les heures d’ouverture du poste
- compléter la main courante avec toutes les informations de la journée
- Le chef de poste organise la surveillance en mettant son personnel sur les points stratégiques, en prévoyant les rotations nécessaires afin de permettre de rompre la monotonie de la
C) A la fermeture du poste
Le poste de secours devra être équipé obligatoirement d’un téléphone relié au réseau public. Il est conseillé de se munir de radios portables afin de faciliter la communication entre sauveteurs (radios VHF utilisables avec un certificat restreint de radio téléphoniste).
D) Le matériel de réanimation
- Affaler la flamme
- Ranger et nettoyer le matériel sorti et le poste, faire les niveaux et le plein d’essence
- Compléter la main courante afin que l’équipe du lendemain puisse connaître la vie du poste de la
- L’équipe de sauveteurs ne quittera son poste à la fermeture que lorsque tous les problèmes de la journée et des dernières heures auront été réglés.