La noyade

A) Définition

Le phénomène de base de la noyade est l’interruption de la respiration qui peut être due à l’irruption d’eau dans les voies aériennes (85 %) ou à un spasme réflexe du larynx, empêchant le passage de l’air.

Les échanges gazeux entre l’air et le sang (l’hématose) ne peuvent plus s’effectuer. Cela provoque une asphyxie grave et durable avec anoxie (manque d’oxygène), hypercapnie (excès de gaz carbonique) et acidose (abaissement du pH sanguin).

La noyade n’entraîne pas nécessairement la pénétration de grande quantité d’eau dans les poumons. La pénétration d’eau, même en infime quantité, dans les voies respiratoires, provoque une apnée réflexe : l’épiglotte se ferme pour protéger les voies respiratoires, empêchant de respirer même lorsque la tête se retrouve hors de l’eau. Par conséquent, l’oxygène disponible dans l’organisme diminue : on parle d’hypoxie.

Les séquelles, après la noyade de la victime sont fonction de l’importance de l’hypoxie et de sa durée, mais l’éventuelle présence d’eau dans les poumons cause un œdème pulmonaire. Cet œdème, ainsi que l’eau ayant pénétré, gênent les échanges gazeux au niveau de la paroi alvéolaire et maintiennent le déficit d’oxygène même si la personne respire spontanément.

B) Les causes de la noyade

La noyade peut piéger aussi bien un nageur expérimenté (fatigue, crampe, malaise etc ), qu’un nageur novice (chute dans l’eau, peur brusque, absence de surveillance chez un enfant etc….). On a recensé 661 noyades suivies de décès entre le 1er juin et le 30 septembre 2003 (Enquête Institut de veille sanitaire).

Les principales causes sont :

  • noyade par incapacité : ne sait pas nager ou insuffisamment nager
  • noyade par épuisement
  • noyade par chute de jeunes enfants dans leur piscine privée
  • noyade secondaire due à un malaise : hyperventilation intense avant une plongée en apnée, crise d’épilepsie, crise de tétanie, hypoglycémie.
  • traumatisme cervical ou crânien : lors d’un plongeon
  • réflexe vagal chez le sujet émotif : la syncope se prolonge sous l’eau
  • inhalation d’eau provoquée par un spasme laryngé : d’où perte de connaissance et noyade
  • allergies aux algues et aux animaux marins
  • infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral
  • collapsus thermo différentiel (hydrocution) 

B.1) La noyade primaire

 C’est une noyade par obstruction des voies aériennes due { un corps étranger qui est l’eau. Elle commence généralement toujours par une phase de panique et d’appel aux secours.

On distingue 5 étapes :

  • d’abord la victime se débat dans l’eau et elle appelle au secours
  • la victime s’épuise et on observe des apnées réflexes, elle fait le bouchon : la victime se retrouve sous l’eau et par réflexe retient sa respiration, ce qui entraîne une augmentation du gaz carbonique
  • phase de reprise ventilatoire : due à l’augmentation du gaz carbonique (déclencheur de l’inspiration). La victime qui est en immersion avale de grande quantité d’eau dont une partie va inonder les poumons
  • phase de convulsions et de perte de connaissance : la victime ayant perdu connaissance relâche complètement sa glotte et les phases de convulsions continuent à inonder les poumons
  • l’apnée définitive : La victime est inerte, le taux d’oxygène dans le sang s’effondre, le cœur ralenti, ses battements deviennent de plus en plus irréguliers, puis il s’arrête après une période de fibrillation

La notion de temps d’immersion est très importante face aux possibilités de survie : après six minutes d’immersion il reste 1% de chances de survie alors que pour une minute d’immersion nous avons 95% de chances de survie.

À noter que la température joue un rôle important : plus la victime se refroidira vite et sera donc en hypothermie, meilleur sera le pronostic neurologique.

 

B.2) La noyade secondaire :

Elle succède à une syncope ou perte de connaissance dans l’eau (maladies, traumatisme, choc thermo différentiel, allergies, …)

C) Mécanisme de la noyade

La noyade primaire

 C’est une noyade par obstruction des voies aériennes due { un corps étranger qui est l’eau. Elle commence généralement toujours par une phase de panique et d’appel aux secours.

 On distingue 5 étapes :

  • d’abord la victime se débat dans l’eau et elle appelle au secours
  • la victime s’épuise et on observe des apnées réflexes, elle fait le bouchon : la victime se retrouve sous l’eau et par réflexe retient sa respiration, ce qui entraîne une augmentation du gaz carbonique
  • phase de reprise ventilatoire : due à l’augmentation du gaz carbonique (déclencheur de l’inspiration). La victime qui est en immersion avale de grande quantité d’eau dont une partie va inonder les poumons
  • phase de convulsions et de perte de connaissance : la victime ayant perdu connaissance relâche complètement sa glotte et les phases de convulsions continuent à inonder les poumons
  • l’apnée définitive : La victime est inerte, le taux d’oxygène dans le sang s’effondre, le cœur ralenti, ses battements deviennent de plus en plus irréguliers, puis il s’arrête après une période de fibrillation

 La notion de temps d’immersion est très importante face aux possibilités de survie : après six minutes d’immersion il reste 1% de chances de survie alors que pour une minute d’immersion nous avons 95% de chances de survie.

 À noter que la température joue un rôle important : plus la victime se refroidira vite et sera donc en hypothermie, meilleur sera le pronostic neurologique.

 La noyade secondaire :

 Elle succède à une syncope ou perte de connaissance dans l’eau (maladies, traumatisme, choc thermo différentiel, allergies, …)

D) Les conséquences pulmonaires

L’arrivée de liquide dans les alvéoles pulmonaires, que ce soit de l’eau douce ou de l’eau de mer, va détruire le surfactant qui est un liquide qui tapisse les alvéoles et qui a pour but d’empêcher leur fermeture (collage) quand on expire. Cela va perturber les échanges gazeux entre le sang et les poumons. De plus cette inhalation d’eau va réduire la souplesse des poumons et donc entraver l’efficacité des mouvements respiratoires.

Mais le plus grave encore, ce sont les infections pulmonaires qui en découlent. Dans les noyades en piscine la présence de cuivre, de chlore, aggrave l’oedème pulmonaire et à long terme des fibroses définitives peuvent apparaître.

E) Les différents stades de la noyade primaire

L’arrivée de liquide dans les alvéoles pulmonaires, que ce soit de l’eau douce ou de l’eau de mer, va détruire le surfactant qui est un liquide qui tapisse les alvéoles et qui a pour but d’empêcher leur fermeture (collage) quand on expire. Cela va perturber les échanges gazeux entre le sang et les poumons. De plus cette inhalation d’eau va réduire la souplesse des poumons et donc entraver l’efficacité des mouvements respiratoires.

Mais le plus grave encore, ce sont les infections pulmonaires qui en découlent. Dans les noyades en piscine la présence de cuivre, de chlore, aggrave l’oedème pulmonaire et à long terme des fibroses définitives peuvent apparaître.

Classification selon les symptômes

Stade1 : l’aqua stress

La victime est consciente sa respiration et sa circulation sont normales. On constate une grosse angoisse, un épuisement, une hypothermie. La victime récupère rapidement, et son attitude est stable.

CAT : calmer et isoler la victime, la réchauffer, appeler le 15 (avis médical).

 

Stade 2 : la petite hypoxie

 La victime et consciente, sa respiration peut être plus ou moins rapide et semble gêner. La circulation est normale.

La victime a un peu d’eau dans les poumons qui se traduit par un encombrement et une gêne respiratoire. Elle commence à être cyanosée .Elle souffre aussi d’hypothermie, très angoissée et épuisée.

La position apparente sera tant qu’elle est consciente assise ou demi assise.

CAT: alerter en donnant un bilan secouriste complet, oxygène, il faudra la transférer en milieu hospitalier.

 

Stade 3 : la grande hypoxie

 La victime est peu réactive, elle a une conscience très aléatoire et la respiration plus ou moins présente, sa circulation est normale voire accélérée.

La victime a des phases de coma et d’agitation, des troubles respiratoires composés de phases d’apnée et d’hyper ventilation, une mousse blanche dans le coin des lèvres apparaît (la spume). Elle est cyanosée.

CAT : PLS si victime inconsciente

 

Stade 4 : l’anoxie

 La victime ne réagit plus, elle est inconsciente, ne respire plus et ne circule plus. Elle est dans un coma profond avec un arrêt ventilatoire, et des troubles de la circulation importants, voire un arrêt cardiaque.

CAT : Réanimation Cardio Pulmonaire

F) La conduite à tenir

G) L’hydrocution

Définition

C’est un choc thermo différentiel causé par la différence importante de température entre le corps et l’eau.

Mécanisme

C’est l’amplitude entre les 2 températures qui est la cause du malaise, ce qui signifie qu’une hydrocution n’a pas lieu qu’en eau froide.

Avec l’augmentation de la température du corps, il y a une vasodilatation cutanée importante. Au moment du contact avec l’eau, tous les vaisseaux cutanés vont se refermer d’un coup suite { l’agression du froid : c’est la vasoconstriction.

La quantité de sang présente dans ces vaisseaux cutanés va donc affluer d’un coup vers le cœurs qui subitement va se trouver en surcharge ce qui peut provoquer une syncope.

 

 Facteurs favorisant l’hydrocution

  • Grande différence de température eau/air Effort violent avant baignade
  • Repas copieux
  • Exposition importante au soleil

H) La noyade séche

Définition

C’est un choc thermo différentiel causé par la différence importante de température entre le corps et l’eau.

Mécanisme

C’est l’amplitude entre les 2 températures qui est la cause du malaise, ce qui signifie qu’une hydrocution n’a pas lieu qu’en eau froide.

Avec l’augmentation de la température du corps, il y a une vasodilatation cutanée importante. Au moment du contact avec l’eau, tous les vaisseaux cutanés vont se refermer d’un coup suite { l’agression du froid : c’est la vasoconstriction.

La quantité de sang présente dans ces vaisseaux cutanés va donc affluer d’un coup vers le cœurs qui subitement va se trouver en surcharge ce qui peut provoquer une syncope.

 

 Facteurs favorisant l’hydrocution

  • Grande différence de température eau/air Effort violent avant baignade
  • Repas copieux
  • Exposition importante au soleil

I) Les accidents de plongée

La plongée se pratique sous deux formes : avec scaphandre permettant de respirer sous l’eau ou libre (apnée).

Dans les deux cas il y a des risques : ‘’l’univers liquide’’ est très différent de ‘’l’univers air auquel l’organisme est habitué (différence de pression, de lumière, de chaleur).

 

 On distingue trois types d’accidents de plongée :

  • Les accidents mécaniques (communs aux deux plongées) : placage du masque, barotraumatismes des oreilles et des sinus, surpression pulmonaire, dilatation des gaz intestinaux, problèmes dentaires dus à un mauvais
  • Les accidents toxiques (provoqués par les mélanges gazeux inhalés : intoxication par gaz carbonique, par hyperoxie,
  • Les accidents de décompression : accidents qui surviennent à la remontée lors de plongées avec matériel si le plongeur ne respecte pas les paliers de décompression. Le plongeur doit respecter ces paliers car ils permettent d’évacuer progressivement les gaz inhalés. Les paliers sont liés aux gaz inhalés, à la durée de la plongée et à la

 Conduite à tenir en cas d’accident :

  • Toujours faire un bilan secouriste et en fonction du bilan : inhalations ou insufflations d’oxygène
  • Alerter des secours médicalisés.
  • Rechercher les paramètres de la plongée (temps d’immersion et profondeur) afin de les transmettre aux secours médicalisés.
  • En cas d’accident de décompression, la victime devra être dirigée vers un centre spécialisé équipé d’un caisson hyperbare (il faut re-compresser l’air contenu dans les poumons et les tissus).
  • Attention : ne jamais abandonner un traitement entrepris même si l’état de la victime semble s’améliorer.
  • Tout surveillant en poste doit connaître les coordonnées du centre spécialisé le plus proche du lieu de surveillance.

Enquête noyade 2018

Surveillance épidémiologique